Types et méthode de marquage

La matérialisation durable des points fixes est essentielle pour la conservation de l’œuvre cadastrale. Elle doit être réalisée de telle sorte que les points fixes puissent être utilisés pour les travaux de mensuration ultérieurs sur le long terme.

En matière de matérialisation des points fixes PFP2, PFP3, PFA2 et PFA3, les prescriptions en vigueur sont les «Directives pour la détermination des points fixes», et en particulier le chapitre 5 «Matérialisation des points fixes».

Les points fixes sans matérialisation durable sont à affecter à la catégorie des points fixes auxiliaires.

En complément au chapitre 5 des «Directives pour la détermination des points fixes», les prescriptions en vigueur dans le canton de Berne concernant les genres de matérialisation pour les PFP3 sont décrites plus précisément ci-après.

Dans le canton de Berne, les genres de matérialisation admis sont les suivants:

Matériau durable et résistant aux aléas climatiques, en général le granit

• Cas standard: tête de borne ronde finement bouchardée ou polie de Ø 12 cm, avec un trou central de Ø 5–10 mm défini de façon univoque et durable
• Longueur: de 65 à 75 cm

• Dans un revêtement:
  • En général avec un regard avec inscription sur le couvercle comme protection supplémentaire
  • Exceptionnellement sans regard: la tête de la borne doit être légèrement en dessous du niveau du revêtement (env. 1 cm).
• Sur des chemins/places sans revêtement:
  Partie supérieure de la borne entre 5 et 10 cm sous le niveau du terrain, et jusqu’à 30 cm pour les chemins gravelés
• En terrain ouvert:
  Sans labourage: la borne doit être enterrée à ras du sol, ou légèrement plus profondément.
• Bornes raccourcies scellées dans le béton:
  
  • sur des constructions souterraines,
    
  • sur des conduites proches de la surface,
  • têtes de bornes à la place de chevilles dans les bordures en pierre.

Lors de la pose d’une borne, il conviendra d’utiliser ou non un socle en béton, en fonction de la nature du sol (voir illustrations).

Dans le canton de Berne, il n’est plus possible d’utiliser des bornes artificielles pour les PFP3.

Matériau durable et résistant aux aléas climatiques, en général le laiton

«Point de polygone» ou «Mensuration PFP3», ou inscription analogue

Défini de façon univoque et durable

• Constructions de grandes dimensions telles que murs ou routes et places en béton
• Bordures de chaussée massives en béton ou en pierre naturelle
• Rochers et gros blocs de pierre
• Joints de bordures de chaussée

Les chevilles ne sont notamment pas autorisées dans les:

• pavages (pierres naturelles ou béton)
• couvercles de regards
• socles de piquets de clôtures
• revêtements flexibles (goudron)

Lorsque des chevilles sont implantées dans des bordures de chaussée, il convient de les ancrer au niveau des joints. Ainsi, si la pierre de bordure de chaussée est retirée, la cheville se désolidarisera du mortier et ne sera pas déplacée avec la pierre de bordure.

Ancrer la cheville dans l’ouvrage, et non au bord.

Utiliser les mèches les plus fines possible.

Matériau durable et résistant aux aléas climatiques, en général tuyau en acier ou fer d’armature

• Tuyau en acier: inoxydable, diamètre interne d’au moins Ø 18 mm, épaisseur d’au moins 4 mm, avec un trou central défini de façon univoque et durable (p. ex. cheville fixée)
• Fer d’armature: min. Ø 30 mm avec un trou central défini de façon univoque et durable
• Longueur: de 40 à 90 cm

Socle en béton 30 x 30 x 30 cm

• Dans un revêtement
• En général avec un regard avec inscription sur le couvercle comme protection supplémentaire

Dans le canton de Berne, il n’est plus possible d’utiliser des pieux pour les PFP3.

Avec trou central de Ø 5–10 mm et 3 branches, longueur de min. 8 cm, profondeur de 5–10 mm

Taillée dans:

• un rocher
• un gros bloc
  

• Profondeur: min. 5 mm
• Longueur de la branche: min. 8 cm
  

Dans le canton de Berne, il n’est pas permis de laisser des PFP3 non matérialisés.

• Les genres de matérialisation (6 à 9) «non_materialise», «point_inaccessible», «materialisation_speciale» et «autre» ne sont pas admis pour les PFP3.
• Les points fixes non durablement matérialisés ont pour attribut «non_materialise» et peuvent uniquement figurer dans la table «Point_fixe_auxiliaire».

Les PFP3 dans des revêtements non stables doivent de manière générale être protégés par un regard.

Le regard doit affleurer la surface du revêtement.

Le repère de PFP3 doit être implanté suffisamment en profondeur pour que le couvercle du regard, même s’il s’enfonce de quelques centimètres, ne puisse pas entrer en contact avec le point.

Regard et PFP3 ne doivent pas être solidaires.

L’écoulement de l’eau au niveau du regard doit être assuré, par exemple au moyen

• d’un tuyau en plastique, celui-ci devant être surélevé de quelques cm par rapport au béton (ou gravier) pour éviter qu’il soit rapidement obstrué par du sable.

• Si possible, utiliser un enrobé à chaud.
• Si un enrobé à froid est utilisé, celui-ci doit contenir un liant à haute plasticité (p. ex. Durep^®).
• Poser le revêtement en couches minces de 2 à 3 cm et bien compacter après chaque couche.
• Le revêtement de réparation doit présenter une épaisseur identique à celle du revêtement existant (mais 5 cm au minimum).

Pour permettre l’utilisation de regards de petites dimensions pour les PFP3 avec regard, il convient en général d’utiliser les supports suivants pour la matérialisation:

• fer d’armature scellé dans le béton (signe = tuyau)
• tuyau avec cheville scellé dans le béton (signe = cheville)

C’est pourquoi les bornes ou bornes artificielles ne doivent plus être utilisées pour la matérialisation des PFP3 avec regard.